Imam Jamal Ad-Din Abu al-Faraj Ibnoul Jawzih
Après qu’Ali رضي الله عنه soit mort, Mu`awiya ibn Abi Sufyan a dit à Dirar ibn Damrah : “Décris Ali pour moi.”
“Ne vas-tu pas me dispenser de te répondre”, déclara Dirar.
“Non, décrit le” insista Mu`awiya
“S’il te plaît pardonne-moi de cela”, déclara Dirar.
“Je le ferai pas”, déclara Mu`awiya.
“Je vais le faire, alors”, déclara Dirar avec un soupir.
“Par Allah, il était clairvoyant et très fort.
Il parlait avec une finalité véridique, de sorte que, à travers lui, la vérité se distinguait du mensonge.
Il a gouverné avec justice, et de la science jaillissait de lui, tout comme la sagesse.
Il ressentait une aversion pour dounya et ses plaisirs.
Il était à l’aise avec la nuit et son obscurité (ce qui signifie qu’il priait beaucoup).
Par Allah, il pleurait abondamment par crainte d’Allah, de longs moments il passait dans la contemplation, au cours desquels il s’entretenait avec son âme.
Il a montré un penchant pour les vêtements grossiers et les moins bonne qualité des nourritures.
Par Allah, c’est comme si, dans son humilité, il était l’un d’entre nous : quand on lui posait une question, il nous répondait, quand nous allions à lui, il commençait le salaam, et quand nous l’invitions chez nous, il venait avec nous.
Pourtant, en dépit de sa proximité avec nous, nous ne parlions pas librement avec lui, à cause de la dignité et de l’honneur qu’il respirait si il souriait, il révélait des semblables à des perles droites et régulières (ses dents).
Il honorait les gens religieux et aimait les pauvres.
La personne forte ne pouvait pas espérer gagner ses faveurs à travers le mensonge.
Et la personne faible jamais ne perdait espoir de sa justice.
Je jure par Allah, qu’en certaines occasions, je l’ai vu dans son lieu de prière, quand la nuit était sombre et peu d’étoiles pouvait être vu, il tenait sa barbe et pleurait à la manière dont une personne très tristes peure, et je l’entendais dire :
“Ô monde, ô monde, t’offres tu à moi ?
As tu envie de moi ?
Jamais !
Jamais !
Trompe quelqu’un d’autre que moi, je t’ai divorcé pour la troisième fois, de sorte que tu ne peux pas revenir à moi, ta vie est courte, l’existence que tu propose est vil, et ton danger est grand.
Hélas pour la rareté des moyens de subsistance, la grande distance de la route, et la solitude de la route! ”
En entendant cette description, les yeux de Mu`awiya se gonflèrent de larmes, et il ne fut pas en mesure de les empecher de jaillir, il a été forcé de les essuyer avec ses poignets, et la même chose peut être dite pour ceux qui étaient présents.
Mu`awiya dit alors : “Qu’Allah ait pitié du père d’Al-Hasan, car il était, par Allah, tout comme tu l’as décrit qu’il etait. ”
Il dit alors : “O Dirar, décris moi ta tristesse de l’avoir perdu.”
“Ma tristesse” commenca Dirar est comme la tristesse d’une femme qui ne peut pas contrôler ses larmes ou apaiser sa douleur de son enfant, alors que dans son giron, vient d’être abattu.”
(ndt : ‘Ali a été assassiné)
Dirar, alors se leva et partit.
Source : Sifatus-Safwah 1/66 de Ibn Al Jawzi
Tiré de twitter.com/Minhajsunna