Sheikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn ‘Abdi-llâh Ibn Bâz
Sheikh Ibn Bâz (rahimahullâh) a expliqué qu’en un premier temps, il est obligatoire de savoir que tout croyant et toute croyante se doit de croire véritablement aux informations données par Allâh dans Son livre ou par le biais de Son messager (sallallahu ’alayhi wa salam).
Ces choses concernent les affaires de l’au-delà et le règlement des comptes, ainsi que le paradis et l’enfer, la mort, le châtiment et les délices de la tombe, ainsi que toutes les affaires touchant le monde de l’invisible dans le Qor’ân ou l’authentique Sounnah purifiée.
Nous devons porter foi à cela, nous y soumettre et y croire sincèrement.
Car nous savons que notre Maître est véridique.
Ce qu’Il dit et rapporte est vrai comme Il l’a affirmé (traduction rapprochée) :
« Et quant à ceux qui ont cru et fait de bonnes œuvres, Nous les ferons entrer bientôt aux Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Promesse d’Allâh en vérité. Et qui est plus véridique qu’Allâh en parole ? » [Coran, 4/122 ]
Et (traduction rapprochée) :
« Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables. » [Coran, 4/78]
Nous savons aussi que le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa salam) est le plus véridique des hommes, et qu’il ne parlait pas sous l’impulsion de la passion et ne faisait que rapporter la révélation qu’il recevait.
Ce qui a été rapporté de lui dans des traditions authentiques est une chose à laquelle nous devons croire, même si nous n’en comprenons pas véritablement le sens.
Notre obligation est de croire à ce qu’il nous rapporte au sujet de l’au-delà : le paradis, l’enfer, les délices réservés aux gens du paradis et le châtiment infligé aux gens de l’enfer.
Le châtiment subi dans la tombe, les délices que l’on y reçoit et le retour de l’âme au corps du mort, tout cela est véridique et se confirme dans les textes.
L’adorateur [d’Allâh] doit l’accepter et ajouter foi à tout ce qu’il apprend dans le Qor’ân, dans la Sounnah authentique et dans le consensus des savants de l’Islâm.
Aussi, par le biais d’Allâh, si le croyant ou la croyante arrive à pénétrer la sagesse ou les secrets dans cela, ceci est un bien pour un bien [encore meilleur], lumière sur lumière, et une connaissance pour une science [encore meilleure].
Qu’il loue Allâh et rende grâce pour ce qu’Allâh lui a accordé en connaissance, en science, et perception qui lui ont permis d’accroître ses connaissances et renforcer sa tranquillité.
Concernant les questions dans la tombe et de l’état du mort à ce moment-là, ces questions sont une vérité.
Et l’on restitue au mort son âme. Des informations authentiques rapportées d’après le Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam) indiquent que le mort mène dans sa tombe une vie différente de celle d’ici-bas.
C’est une vie intermédiaire différente de celle que l’on avait déjà menée et pendant laquelle on avait besoin de manger et de boire et autres choses semblables.
C’est une vie particulière qui permet de comprendre des questions et d’y répondre.
Deux anges lui diront : « Qui est ton prophète ? Qui est ton Maître ? Quelle est ta religion ? »
Le croyant dira : « Mon Maître est Allâh, ma religion l’Islâm et mon prophète Muhammad ».
C’est de cette manière que seront questionné le croyant et la croyante et qu’ils répondront.
Et puis on dira à l’adorateur [d’Allâh] : « Que sais-tu de cet homme (Muhammad) ? »
– Il dira : « Il est le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) ; il nous a apporté la vérité et nous avons cru en lui et l’avons suivi ».
On lui dira alors : « Nous savons que tu étais croyant ».
Et on lui ouvrira une porte qui débouche sur le paradis et il en recevra le souffle et les bienfaits.
Et puis on lui dira : «tu resteras là jusqu’à ce qu’Allâh te ressuscite. »
Mais on lui montrera sa place en enfer et lui dira : «voilà la place que tu aurais occupée si tu n’avais pas cru en Allâh. Maintenant Allâh t’en a sauvé et tu es revenu au paradis. »
Quant au mécréant, si on l’interroge sur son Maître, sur sa religion et sur son prophète, il dit : « Hâ ! Hâ ! Je ne sais pas. J’ai entendu les gens dire des choses et j’en ai fait de même ».
On lui assènera un coup avec une barre de fer et il lancera un cri que tout être entendra à l’exception des djinns et des hommes.
Et puis on lui ouvrira une porte qui débouche sur l’enfer et on rendra sa tombe si étroite que ses côtes se croiseront.
Sa tombe se transformera en une fosse infernale et on lui ouvrira une porte d’où viendra un vent de l’enfer en guise de châtiment.
On lui dira : «voici ta place jusqu’à ce qu’Allâh te ressuscite. On lui ouvrira encore une porte qui débouche sur le paradis et lui dira : ceci serait ta place si Allâh t’avait bien guidé ».
Cela permet de savoir que la tombe peut être soit un des jardins, des jardins du paradis, soit un des fossés, des fossés de l’enfer.
Le châtiment et le bienfait s’appliquent dans la tombe aussi bien au corps qu’à l’âme.
Et il en est de même dans l’au-delà au paradis ou en enfer.
Quant à celui qui meurt noyé, brûlé ou dévoré par un fauve, son âme recevra sa part de châtiment ou de bonheurs.
Cette part l’atteindra sur terre ou en mer ou dans le ventre des fauves ou dans n’importe quel autre endroit, en fonction de la volonté d’Allâh.
Mais la majeure partie du châtiment ou des délices qui touchent l’âme seront subit éternellement, que ce soient les délices, ou que ce soit le châtiment.
L’âme du croyant va au paradis.
Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam) a dit :
« l’âme du croyant est un oiseau qui perche sur les arbres du paradis et se nourrit de leurs fruits. Et l’âme du mécréant ira en enfer ».
L’obligation qui incombe à tout musulman et à toute musulmane est d’accepter avec soumission les informations données par Allâh – ’Azza Wa Djal – et par Son Messager (sallallahu ’alayhi wa salam).
Ils doivent y croire de la manière voulue par Allâh – ’Azza Wa Djal – même si un côté de leur signification n’est pas clair pour l’adorateur [d’Allâh].
Car la sagesse parfaite appartient à Allâh – Subhânahu.
Source : Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ, 8/338
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