Sheikh Mohammad Ali Ferkous
Question : Quel est le jugement relatif au fait de mettre la main droite sur la gauche (ou vice versa) étant redressé et durant la Iqâma(1) ? Qu’Allah vous rétribue du meilleur bien !
Réponse : La louange est à Allah, le Seigneur des Mondes ; que les prières d’Allah et Son salut soient pour celui qu’Allah a envoyé comme miséricorde pour les créatures, ainsi que pour sa famille, ses Compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution. Cela dit :
Je ne connais rien dans la Sunna que le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم a expliquée clairement, en disant : «Accomplissez la prière comme vous m’avez vu la faire»(2) que le musulman qui prie se tienne les mains, ou mette la main droite sur la gauche (ou vice versa) durant la Iqâma et avant de commencer la salat, et ce, comme acte d’adoration et afin de se rapprocher (d’Allah le Très Haut).
A la base, concernant ce qui n’a pas été prouvé comme position durant la salat dans ce qu’a montré la Sunna (de façon claire), est qu’il faut adopter la position naturelle, qui est d’avoir les mains tombées. Celui qui agit ainsi (c’est-à-dire : met la main droite sur la gauche), pour se rapprocher d’Allah, aura fait acte d’innovation dans la religion. Dans un hadith, le Prophète avait bien dit : «Quiconque innove dans notre religion-ci ce qui n’en fait pas partie le verra rejeté.»(3)
Néanmoins, celui qui n’avait point l’intention de se rapprocher (d’Allah) en procédant ainsi, mais qu’il aura retenu ses mains pour ne pas gêner (le prieur) qui est à côté de lui, ou parce qu’il n’y a pas de place dans le rang, il n’y a point de mal ni de gêne à le faire Inchâ’ Allah.
Et le savoir est auprès d’Allah ; nous concluons en disant : la louange est à Allah, le Seigneur des Mondes, qu’Allah prie et salue notre Prophète Muhammad, sa famille, ses Compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution.
Alger, le 21 de Jumâdâ Ath-Thâniya 1426 H
correspondant au 27 juillet 2005
Source : Ferkous.com
([1])NdT : Iqâma est l’appel précédent immédiatement l’accomplissement de la prière.
([2])Rapporté par Al-Bukhârî (631), d’après Mâlik Ibn Al-Huwayrith رضي الله عنه.
([3])Rapporté par Al-Bukhârî (2697) et Muslim (1718), d’après `Â’icha رضي الله عنها.
([4])Rapporté par Abû Dâwûd (4607), At-Tirmîdhî (2676) et Ibn Mâja (42), d’après Al-`Irbâdh Ibn Sâriya رضي الله عنه. Hadith authentifié par Ibn Al-Mulaqqin dans Al-Badr Al-Munîr (9/582), Ibn Hajar dans Muwâfaqat Al-Khubr Al-Khabar (1/136), Al-Albânî dans As-Silsila As-Sahîha (2735) et Chu`ayb Al-Arnâ’ût dans Tahqîq Musnad Ahmad (4/126). Hadith considéré Hassan par Al-Wâdi`î dans As-Sahîh Al-Musnad (938).